A bientôt 10 ans, le Vitara s’offre un second - petit - restylage afin de satisfaire à la nouvelle norme sécuritaire GSR 2. Il en profite pour améliorer le rendement de sa motorisation hybride et ses équipements.
A la façon de son concurrent le plus direct, le Dacia Duster, ce Vitara offre une réelle polyvalence en se situant à mi-chemin entre crossover urbain et crossover familial. Les quelques petites retouches esthétiques dont il bénéficie - calandre et bouclier avant redessinés, inserts chromés dans les optiques, nouveau becquet arrière et, sur la finition haute Style, nouvelles jantes de 17” - ne suffisent pas à gommer un design daté, loin des canons actuels. Reste que cette sobriété s’avère finalement reposante face à des concurrents au design parfois alambiqué, pour ne pas dire chichiteux.
Un simplicité que l’on retrouve dans l’habitacle avec une planche de bord on ne peut plus classique qui, malgré un plastique moussé en partie supérieure et un écran multimédia passé de 7 à 9” (avec de nouvelles fonctionnalités comme l’interface pour smartphone et l’application Suzuki Connect), souffre d’une qualité assez quelconque. Ergonomie et visibilité s’avèrent quant à elles tout à fait satisfaisantes tandis que l’habitabilité arrière et la modularité (dossiers 40/60) sont dans la moyenne du segment. Sur cette version hybride, les batteries amputent cependant le volume du coffre de 70 litres, à seulement 289 litres.
Ce Vitara offre toujours le choix entre version micro-hybridée de 129 ch, boîte manuelle, et hybridée de 115 ch, automatique. Moins dynamique que la première, plus adaptée à une conduite sur route, notre version d’essai, particulièrement douce à mener, est un régal en parcours urbain et péri-urbain. Parfaitement gérée, sa chaîne cinématique privilégie le mode électrique dans de nombreuses situations : au décollage, jusqu’aux environs de 55 km/h, et au lever de pied notamment. Implantée en sortie de boîte, la machine électrique compense les ruptures de couple du bloc thermique au passage des rapports et permet une meilleure récupération de l’énergie.
De quoi optimiser le fonctionnement de la transmission robotisée à simple embrayage, dont les rapports peuvent être commandés manuellement depuis les palettes au volant. Lesquelles ne compensent cependant pas complètement l’absence d’un mode B de renforcement du frein moteur et de la régénération. Le bilan consommation s’avère des plus concluants avec une moyenne réelle de 5,5 litres aux 100 km durant notre essai, à comparer à celle, également très raisonnable, de 6,4 litres de la version micro-hybridée.
Dynamiquement, le Vitara n’est pas aussi affûté que la plupart de ses rivaux, plus modernes, avec une direction qui manque un peu de ressenti et un amortissement assez sec à basse vitesse qui s’accompagne parfois de quelques claquements. Pour 2 000 € de plus, il peut disposer d’une vraie transmission 4x4, mécanique, AllGrip. Laquelle offre le choix entre 3 modes, auto, sport et neige, auxquels s’ajoutent un blocage du différentiel central 50/50, sans oublier une garde au sol de 18 cm. De quoi lui conférer de réelles aptitudes hors piste et en faire un véritable engin 4-saisons. Les clients ne s’y trompent pas, qui sont 40% à le choisir en AllGrip. Fort complète, la dotation intègre les phares et les feux LED, le freinage d’urgence avec détection des deux-roues et des piétons, le régulateur adaptatif de vitesse (+ limiteur) avec maintien dans la voie ou encore une caméra de surveillance de la somnolence. On pourra seulement regretter que ces aides à la conduite ne soient pas plus commodes à… déconnecter.
Reste que cette version full-hybride ne se révèle pas particulièrement bon marché. Raison pour laquelle Suzuki France consent une remise conséquente de 4 500 € (4 000 € pour la micro-hybridée) à l’occasion du lancement, ce qui abaisse peu ou prou son tarif au niveau de celui d’un certain… Dacia Duster !
Moins moderne que ses concurrents, ce Vitara n’en demeure pas moins une alternative séduisante. D’autant qu’outre son rapport prix-prestations favorable, il offre le choix entre deux types de motorisations et de transmissions.
- Polyvalence
- Consommation
- Equipement
- Disponible en 4x4
- Tarifs au lancement
- Confort à basse vitesse
- Habitabilité moyenne
- Insonorisation perfectible
- Finition-matériaux quelconques
Essai Suzuki Vitara 1.5 Dualjet Hybrid Auto
Version essayée : 31 640 € (Style)
À partir de : 29 990 €
Conso moyenne constructeur/moyenne de l’essai (l/100
km) : 5,0/5,5
CO2/bonus-malus : 113-114/0
Puissance fiscale : 5 CV
Pays de fabrication : Hongrie
Essence mild-hybride : 129 ch, de 25 990 à 30 640 €
Hybride essence : 115 ch, de 29 990 à 33 640 €
Conduire
Moteur : 4-cylindres, 16 soupapes, essence, distribution variable, 1 462 cm3 + moteur électrique synchrone à aimants permanents, batterie lithium-ion 140 v
Transmission : traction, robotisée 6 vitesses
Puissance (ch à tr/min) : 102 ch à 6 000 + 33 ch (électrique), 115 ch en cumulée
Couple (Nm à tr/min) : 138 à 4 400 + 60 (électrique)
Poids (kg) : 1 277
Long.xlarg.xhaut. (m) : 4,18x1,77x1,60
Empattement (m) : 2,50
Diamètre de braquage : 10,40
Réservoir : 47 litres
Vitesse maxi (km/h) : 175 km/h
0-100 km/h : 12”7
Pneus de série : 215/55 17
Pneus de l’essai : Continental EcoContact 6
Vivre
Espace aux jambes arrière : 71
Largeurs aux coudes AV/AR : 147/142
Coffre à 5/à 2 (l) : 289 / 1 046
Peinture métal / bi-ton So’Color : 590/850 €
Principaux concurrents
Dacia Duster 1.6 Hybrid 140, 145 ch, à partir de 26 600 €
Nissan Juke 1.6 Hybrid 143, 143 ch, à partir de 30 700 €
Renault Captur 1.6 E-Tech, 145 ch, à partir de 29 400 €
Toyota Yaris Cross 116h, 116 ch, à partir de 27 400 €
A bientôt 10 ans, le Vitara s’offre un second - petit - restylage afin de satisfaire à la nouvelle norme sécuritaire GSR 2. Il en profite pour améliorer le rendement de sa motorisation hybride et ses équipements.
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