DEUX ROUES
Un malus d'un nouveau genre va faire son apparition en 2025 pour les motos, deux et trois roues motorisés. Il s'agit d'une nouvelle taxe sur les véhicules jugés trop bruyants. De quoi renchérir fortement sur les prix à la vente.
Les malus pour les voitures, vous les connaissez peut-être. Ces derniers font exploser le prix des voitures de "plaisir" neuves. De quoi empêcher de rêver. Or, rêver c'est important aussi pour les motards. Mais une nouvelle loi pourrait commencer à remettre cela en question.
Effectivement, un malus d'un nouveau type vient d'être adopté, ce 8 novembre 2024, concernant les deux et trois-roues motorisés. Il s'agit d'un malus au bruit, sur les véhicules jugés trop bruyants. Ce dernier se déclenchera dès 77 décibels, pour faire exploser le prix de vente en fonction de l'importance du bruit.
Ainsi, de 77 à 80 décibels, la taxe sera de 5 € par décibel. Puis de 10 € entre 81 et 85 décibels. Cela continuera, 20 € pour la zone 86-90 décibels, puis à 40 € jusqu'à 100 décibels et à 80 € au-delà des 100 décibels. Ainsi, une machine des plus bruyantes pourrait coûter plusieurs centaines d'euros de plus.
Les auteurs du texte, notamment de gauche (Clémentine Autain, François Ruffin,...) rappellent, pour se justifier que "le bruit est le deuxième facteur environnemental le plus important à l’origine de problèmes de santé". Pourtant, les motards achetant ces motos, principaux exposés, ne semblent pas en souffrir plus que cela.
Les auteurs du texte regrettent aussi que "les 2 roues transportent peu de gens mais nuisent à beaucoup". Car "ils n’assurent que 2% du transport routier de voyageurs (CGEDD/SDES)" mais arrivent "largement en tête des bruits de transport les plus gênants pour les Franciliens (Crédoc)", selon leurs données. La faute à "la réglementation en termes d’émissions sonores des 2/3 RM est plus laxiste que celle des automobiles", lâchent-ils ainsi :
"En effet, au moment de l’homologation, alors que les émissions sonores d’une voiture particulière ne doivent pas dépasser 74 dB, celles d’une moto sont quant à elles autorisées à atteindre 80 dB. Cette différence de 6 dB, déjà injustifiée sur le papier, est par ailleurs dans les faits loin d’être négligeable en matière de perception sonore : du fait de l’échelle logarithmique utilisée dans le calcul des décibels, une augmentation de niveau sonore de 5 dB correspond environ à un triplement de l’émission sonore."
Et de demander à ce que cette taxe soit affectée "au soutien à la transition du parc de 2/3 RM vers l'électrique, moins polluants et plus silencieux". Une loi adoptée contre l'avis du gouvernement.
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