C'est aujourd'hui et demain que le destin de la FFF se joue avec le duel Philippe Diallo – Pierre Samsonoff pour la présidence. Zoom sur les différents enjeux.
L’élection à la présidence de la Fédération française de football (FFF), c'est maintenant ! Cette élection qui se déroule ces 10 et 11 décembre par voie électronique, oppose deux profils très différents : Philippe Diallo, président sortant, et Pierre Samsonoff, outsider déterminé à représenter les intérêts du football amateur. Ce scrutin inédit suscite un débat autour des orientations futures du football français.
Philippe Diallo, 61 ans, espère prolonger son mandat après avoir succédé à Noël Le Graët en 2023. Sous sa présidence intérimaire, la FFF a atteint un niveau record de 2,4 millions de licenciés et signé un partenariat majeur avec Nike. Ces succès, associés à une gouvernance apaisée, lui permettent de se présenter comme un leader compétent et expérimenté. Pour son prochain mandat, Diallo ambitionne de faire passer le budget du football amateur de 100 à 150 millions d’euros d’ici 2028 et de doubler le nombre de licenciées féminines.
Diallo a constitué une équipe qui combine continuité et renouvellement, incluant 60 % de nouveaux membres. Parmi eux, Baptiste Malherbe, président de l’AJ Auxerre, souligne : « Philippe fait preuve de sérénité et est compétent, avec un mélange d’expérience et d’expertise. » Cependant, certains membres historiques de la FFF, comme Éric Borghini et Vincent Nolorgues, ont critiqué leur éviction de cette équipe.
Diallo mise également sur des propositions concrètes pour lutter contre les violences dans le football amateur et professionnel, comme la généralisation des caméras embarquées pour les arbitres dans les districts. Malgré ses forces, il reste critiqué pour sa proximité avec certains cercles établis du football professionnel, un angle d’attaque pour son adversaire.
À 47 ans, Pierre Samsonoff, ancien directeur général adjoint de la FFF et directeur de la Ligue de football amateur, propose un projet axé sur la proximité et la décentralisation. Se définissant comme un « dingue de foot », il prône une gouvernance plus horizontale, impliquant davantage les clubs amateurs dans les décisions stratégiques de la Fédération, notamment le vote du budget et des règlements. Pour lui, « plus d’horizontalité et de décentralisation » sont nécessaires pour répondre aux besoins du terrain.
Samsonoff bénéficie d’un soutien notable du football amateur et de figures comme Benjamin André, capitaine du LOSC, qui pourrait devenir le premier joueur en activité à siéger au comité exécutif en cas de victoire. Mais aussi d'un certain Noël Le Graët, l'ancien président de la FFF bien décidé à voir ses anciens soutiens, qui l'ont lâché selon lui, chuter. De son côté, Samsonoff admet un manque de notoriété et de poids dans le monde professionnel : « On a choisi d’être moins costaud en image pour rester fidèles à notre projet. »
Parmi ses propositions phares, Samsonoff souhaite renforcer les sanctions contre les comportements violents dans le football amateur en interdisant de stade les auteurs d’infractions. Il appelle également à un abonnement préférentiel pour les licenciés auprès de la plateforme DAZN.
Cette élection marque une première historique avec l’implication directe des 13 000 clubs amateurs. Leur voix, représentant un tiers des votes, pourrait être déterminante dans un scrutin où l’équilibre entre les votes des Ligues, districts et clubs professionnels reste incertain. L’absence de débat public entre les deux candidats a laissé des zones d’ombre, mais leurs visions contrastées offrent un choix clair pour l’avenir de la FFF.
Diallo incarne la continuité et le professionnalisme, tandis que Samsonoff propose un modèle plus inclusif et participatif. Le verdict, attendu samedi à l’issue de l’assemblée générale, révélera si la FFF optera pour la stabilité ou un changement en douceur.
C'est aujourd'hui et demain que le destin de la FFF se joue avec le duel Philippe Diallo – Pierre Samsonoff pour la présidence. Zoom sur les différents enjeux. Les deux acteurs vont tenter de remporter la tête de la Fédération.
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