L'enquête interne menée par la Fédération Française de Rugby pour déterminer les circonstances du drame est terminée.
A la suite de la disparition de Medhi Narjissi le 7 août dernier, la Fédération Française de Rugby avait ouvert une enquête interne pour tenter de déterminer les circonstances de ce drame, le jeune joueur du Stade Toulousain ayant été emporté par une vague à Dias Beach, alors que lui et ses coéquipiers effectuaient une séance de récupération en eau froide organisée par le staff.
Cette enquête interne, menée par Jean-Marc Bédérède en Afrique du Sud puis en France quand l'équipe des U18 et ses encadrants sont revenus, est désormais terminée. Il est précisé que "tous les membres du staff présents sur place ainsi que quelques joueurs ont été entendus" dans le cadre de cette enquête qui semble très clairement mettre en avant une faute de la part des encadrants des joueurs.
Voici quelques éléments des conclusions de cette enquête, rapportées dans un communiqué de la FFR en date de ce jeudi.
- La décision d’organiser une séance de récupération dans l’eau sur la plage de Dias Beach a été prise sans considérer la dangerosité du site, en particulier celle liée aux « rip currents » (courants d’arrachement), aux vagues et aux rochers.
- La FFR s’interroge en outre sur le processus décisionnel ayant conduit à la tenue de cette séance, alors que les risques liés à la plage de Dias Beach ont pu être perçus au moins par un conseiller technique sportif, en amont de la séance, sans pour autant l’avoir annulée.
- Une fois sur place, les panneaux d’avertissement sur la dangerosité du site n’auraient pas été pris en compte, ce qui apparaît particulièrement critiquable au vu des conséquences dramatiques qui en ont résulté.
- La FFR observe que le déroulement et l’encadrement de la séance semblent avoir été mal maîtrisés, faute notamment de consignes claires d’encadrement données aux membres du staff et aux joueurs.
- La FFR s’interroge également quant à la description qui a été faite des conditions de mer le jour du drame (hauteur des vagues et force du courant), notamment au vu des éléments recueillis ultérieurement.
- La FFR s’interroge sur le fait de savoir si une tentative de porter secours à Medhi Narjissi à l’aide de la bouée de sauvetage à disposition aurait pu être envisagée ou si les membres de l’encadrement auraient pu entreprendre directement une quelconque action de secours. Dans la négative, cette circonstance semble confirmer que les conditions en mer étaient particulièrement dangereuses.
- Ce drame nécessite enfin d’interroger le ministère des Sports, qui exerce le pouvoir hiérarchique et disciplinaire sur les conseillers techniques sportifs présents, sur les conditions dans lesquelles la Direction technique nationale a constitué le staff de l’équipe de France U18 au début du mois de juillet 2024 et s’est assurée de sa pleine capacité (...) à prendre en charge le déplacement en Afrique du Sud prévu un mois plus tard
de ce voyage se voient signifier la fin de leurs affectations. La FFR réfléchit également à des mesures à prendre contre les autres personnes du staff (bénévoles, salarié, CTS, prestataire). Vont également être étudiées, là aussi avec le Ministère des Sports, les conditions de nomination du manager sportif des U18 "et d’autres conseillers techniques sportifs au sein du staff de cette équipe".
📣 [Communiqué de la FFR] : Medhi Narjissi
— France Rugby (@FranceRugby) September 12, 2024
A la suite de la disparition de Medhi Narjissi le 7 août dernier, la Fédération Française de Rugby avait ouvert une enquête interne pour tenter de déterminer les circonstances de ce drame. Cette enquête interne est aujourd'hui terminée et ses conclusions sont accablantes.
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