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GoodMood #1 - Leasing social : quel est le profil des bénéficiaires ?

Leasing social : quel est le profil des bénéficiaires ?

Avec le dispositif de la voiture électrique à 100 € par mois, le gouvernement voulait cibler en priorité les foyers modestes. Qu'en est-il dans les faits ?

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le leasing social est devenu réalité en toute fin d'année dernière. Grâce à ce dispositif, des Français ont pu s'offrir une voiture neuve 100 % électrique contre un loyer modique descendant parfois nettement sous les 100 € promis par le gouvernement. Devant le succès qu'il a reçu, l'Etat a même été contraint d'augmenter le nombre de dossiers acceptés. Surtout, deux mois après l'ouverture de la plateforme en ligne, et après 50 000 commandes validées, il n'était déjà plus possible de commander un véhicule par ce biais. Autre bon point, il a permis de maintenir les ventes de modèles zéro émission a un niveau acceptable en France, malgré un coup de mou au niveau européen. Restait cependant une dernière chose à savoir : la dimension sociale du leasing a-t-elle été respectée ? En d'autres termes, les foyers modestes sont-ils les premiers locataires ? La Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), division du ministère de la Transition écologique, vient de partager ses conclusions portant sur les 25 000 premiers locataires s'étant engagés pour une durée minimum de 3 ans.

Objectif en partie respecté

Pour rappel, tous les Français n'étaient pas éligibles à ce dispositif. Seuls l'étaient ceux ayant un revenu fiscal de référence (RFR) par part inférieur à 15 400 €, soit les cinq premiers déciles ou, si vous préférez, les 50 % de Français les moins riches. Il fallait évidemment être majeur, avoir son domicile en France, mais il était également nécessaire de justifier que les bénéficiaires allaient utiliser l'auto dans le cadre de leur activité professionnelle.

Selon les résultats partagés par la DGEC, ce sont surtout les plus aisés de ces Français les moins riches qui en ont profité. 60,41 % des bénéficiaires ont ainsi un RFR/part compris entre 10 200 et 15 400 € (4e et 5e déciles). A contrario, les Français du 1er décile, les 10 % de Français les moins riches et ayant plus précisément un RFR/part inférieur à 2 000 €, ne représentent que 3,27 % du total. En ajoutant les Français du 2e décile, on grimpe à une proportion plus raisonnable de 17,54 %. 

Le graphique partagé par Mobilians le montre très clairement : la part des locataires est de plus en plus grande à mesure que le salaire augmente. Les Français du 2e décile représentent 14,27 % des bénéficiaires, ceux du 3e 22,05 %, ceux du 4e 27,81 % et ceux du 5e décile, les plus nombreux, un bon 32,6 %. Si le leasing social a effectivement permis à des Français très peu favorisés d'accéder à la mobilité électrique, il a surtout profité aux plus aisés des Français les moins aisés.

Des acheteurs plutôt jeunes

Autre donnée intéressante partagée par la DGEC, l'âge des acheteurs. Pour le coup, la surprise est plus grande car l'âge moyen des bénéficiaires tourne autour de 40 ans quand la moyenne d'âge des acheteurs de voitures électriques est de 49 ans. La part des très jeunes (les moins de 35 ans) est même loin d'être négligeable puisqu'ils représentent 30,49 % du total. Le leasing social est une aubaine pour les jeunes Français dont les revenus sont peu élevés.

Si vous êtes l'un d'eux mais que vous n'avez pas eu la chance de profiter de ce dispositif, peut-être pourrez-vous en bénéficier l'année prochaine. Rien n'est encore certain car c'était une des promesses de campagne du mouvement Ensemble (alliance du parti présidentiel Renaissance et du centre-droit) aux législatives. Du choix du Premier ou de la Première ministre et de l'alliance majoritaire dépendra la reconduction du leasing social. Réponse dans les prochains jours.   

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Avec le dispositif de la voiture électrique à 100 € par mois, le gouvernement voulait cibler en priorité les foyers modestes. Qu'en est-il dans les faits ?

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