Le nouveau SUV familial de Dacia prend son premier bain de foule au salon de Paris. De quel bois se chauffe-t-il pour effrayer la concurrence ?
De prime abord, il semblerait que Dacia se soit simplement contenté d'allonger la toute dernière génération de Duster pour parvenir à ses fins. Il est vrai que par rapport à son petit frère, le nouveau venu gagne 23 cm pour culminer à 4,57 m de long, soit peu ou prou le gabarit des récents Peugeot 3008 et Volkswagen Tiguan... mais dans un registre moins bourgeois, bien évidemment. Pour sa part, l’empattement progresse de 4 cm pour améliorer l’habitabilité du second rang, mais il est surtout question d'un intense allongement du porte-à-faux arrière pour flatter le volume du coffre. Alors que le Duster bénéficie de 517 l, la capacité passe à 667 l sur le Bigster, dans le meilleur des cas, en attendant de connaître les cotes de chaque version. En effet, selon l'encombrement des motorisations, le compartiment à bagages verra son volume perdre quelques litres. Côté modularité, le Bigster ne fait pas d'étincelle en se passant d'un troisième rang longtemps espéré pour lui faire bénéficier de 7 places, de même que d'une simple banquette coulissante. Seule distinction par rapport au Duster : un dossier rabattable selon 40-20-40 qui permet notamment de bénéficier d'un accoudoir central aux places arrière.
Pas de surprise au chapitre du design, le Bigster peinant à se distinguer du Duster. Ce grand frère tente vainement de s'en distinguer à l'avant par sa trame de calandre et le modelé de son bouclier. De profil, l'élément décoratif donnant l'illusion de séparer l'aile avant de la portières se pare de la même couleur que la carrosserie, tandis que le toit contraste avec cette dernière grâce à une peinture noire, en option. Si la poupe hérite les mêmes optiques, le support de plaque se distingue par son élégant motif strié, l'ensemble de la silhouette peut jouir de jantes diamantées de 19” , en option, ainsi que d'une teinte métallisée bleu indigo encore jamais vue sur une Dacia.
A bord, si le cockpit est similaire à celui du Duster en cumulant une dalle numérique de 7” à un écran centrale tactile de 10,1”, la climatisation bi-zone fait son apparition pour la première fois chez le constructeur roumain, alors que les aérateurs se prolongent jusqu'au second rang. Autre exclusivité pour le Bigster, la possibilité d'opter pour un siège conducteur à réglages électriques (uniquement en hauteur et inclinaison), mais également un toit ouvrant panoramique ou encore une console centrale surélevée équipée d'un chargeur à induction, d'un espace de rangement à volet coulissant, ainsi que d'un accoudoir bénéficiant d'un compartiment réfrigéré.
Sous le capot, le nouveau Bigster dispose au minimum de 130 ch (essence 3-cylindres 1.2 l TCe mild-hybrid 48V et boîte manuelle à 6 rapports), contre 100 ch pour la version de base du Duster. Mais ce niveau de puissance n’est associé qu’à une transmission 4x4. En simple traction, impossible d'opter pour moins de 140 ch, mais cette motorisation extrapolée de celle de 130 ch carbure aussi bien au Sans-plomb qu’au GPL. Il s'agit d'ailleurs de la seule offre GPL hybridée à 48V disponible sur le marché. Enfin le Bigster profite d'une chaîne de traction full-hybride inédite chez Dacia, de même que chez Renault. Il s'agit d'un 4 cylindres essence de 107 ch associé à deux moteurs électriques (un moteur de 50 ch et un démarreur/générateur haute tension), d’une batterie de 1,4 kWh et d’une boîte de vitesses automatique électrifiée. Celle-ci est dotée de 4 rapports dédiés au bloc thermique, ainsi que deux autres alloués à l’électrique. L'ensemble cumule 155 ch, en comparaison aux 140 ch alloués aux Duster et Jogger full-hybrid.
Avec ce nouveau Bigster, Dacia tente une incursion sur le segment C en faisant systématiquement bénéficier son SUV d'une riche dotation. Impossible par exemple de se contenter de jantes en tôle en entrée de gamme, contrairement au Duster qui fait démarrer ses tarifs sous la barre des 20 000 €. Ainsi, le Bigster réclamera un peu moins de 25 000 €, nous promet-on en entrée de gamme. Une somme qui demeure toutefois ultra-compétitive par rapport à la concurrence de gabarit équivalent (Nissan Qashqai, Renault Austral) qui réclame souvent 10 000 € supplémentaire, à minima, mais offre des finitions intérieures plus léchées.
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